Les grandes dates de Bitcoin

– 1968 : Première publication de Forth, langage de programmation à pile inventé par Charles H. Moore et qui servira de modèle à Script, le langage de programmation de Bitcoin.

– 1977 : Première description du chiffrement RSA qui utilise une clé publique pour chiffrer et d’une clé privée pour déchiffrer des données confidentielles.

– 1979 : Ralph Merkle invente le mécanisme de compression par l’arbre de Merkle, ou Merkle Tree compression mechanism. Il est utilisé pour stocker et vérifier un grand volume de données efficacement et de manière sécurisée, et employé par le protocole Bitcoin pour calculer la racine de Merkle de toutes les transactions contenues dans un bloc de données.

– 1982 : David Chaum publie un article académique intitulé « Blind signatures for untraceable payments » où il décrit un procédé de signatures aveugles permettant théoriquement d’envoyer des paiements anonymement.

– 1988 : Timothy C. May, ingénieur chez Intel, écrit son Manifeste Crypto-anarchiste (The Crypto Anarchist Manifesto), texte de référence des Cypherpunks.

– 1990 : Le mathématicien américain David Chaum invente DigiCash une monnaie électronique (centralisée et propriétaire) basée sur des protocoles cryptographiques.

– 1991 : Dans un article intitulé How to Time-stamp a Digital Document, cité par Satoshi Nakamoto dans son livre blanc, Stuart Haber et W. Scott Stornetta énoncent les principes de ce que Satoshi Nakamoto nommera des années plus tard la « Time chain » , rebaptisée ensuite par Hal Finney sous le nom de « Block chain » .

– 1992 : Scott Vanstone (Certicom) propose l’algorithme ECDSA (Elliptic curve digital signature algorithm) qui utilise des clés plus courtes et permet des opérations de signature et de chiffrement plus rapides qu’RSA.

– 1992 : Dans un document de recherche intitulé « Pricing via pocessing or combatting junk mail » , Cynthia Dwork et Moni Naor introduisent l’idée de preuve de travail.

– 4 février 1994 : Un anonyme surnommé « Pr0duct Cypher » présente, sur la liste de diffusion cypherpunk, le protocole Magic Money, un système expérimental de cash (sur un serveur central) conçu pour être utilisé par courrier électronique.

– 1994 : Nick Szabo avance l’idée de smart contract, protocole de transaction informatique qui exécute les termes d’un contrat.

– 1995 : Stuart Haber et W. Scott Stornetta expérimentent leur méthode d’horodatage immuable en inscrivant chaque semaine l’empreinte numérique des données de leur société dans les petites annonces du New York Times.

– 1996 : Le mot « Bitcoin » apparait pour la première fois dans le manga « Ghost in the Shell 2: ManMachine Interface ».

– 8 février 1996 : John Perry Barlow, un des fondateurs de l’Electronic Frontier Foundation, rédige à Davos sa Déclaration d’indépendance du cyberespace qui soutient l’idée qu’aucun gouvernement n’a le droit de s’approprier Internet.

– 18 juin 1996 : la NSA publie un rapport intitulé « Comment produire de la monnaie : la cryptographie du cash électronique anonyme ».

– 1997 : Adam Back, qui deviendra 12 ans plus tard le premier interlocuteur de Satoshi Nakamoto, invente Hashcash, un système de preuve de travail. L’idée avait cependant déjà été explorée par Cynthia Dwork et Moni Naor dans un rapport intitulé Pricing via Processing or Combatting Junk Mail publié en 1993, mais Adam Back n’avait pas eu connaissance de ces travaux.

– 1998 : Faillite de DigiCash.

– 26 novembre 1998 : Wei Dai lance l’idée d’un cash numérique basé sur un registre public distribué sur la liste de diffusion the cypherpunks.

– 1999 : L’économiste Milton Friedman prévoit la création prochaine d’un e-cash fiable permettant de réaliser des transactions anonymes sur Internet.

– Mai 1999 : Henri Massias, Xavier Serret-Avila, et Jean-Jacques Quisquater décrivent un service d’horodatage sécurisé sans tiers de confiance. Ce document sera mentionné plus tard dans le livre blanc de Bitcoin.

– Juin 1999 : Shawn Fanning invente, avec Napster, la technologie pair-a-pair, ou peer-to-peer (P2P) technology. La plateforme de partage de fichiers audio Napster fonctionnait cependant avec un serveur central (appelé farm) qui jouait le rôle d’un registre centralisé de tous les fichiers appartenant à, ou demandés par les pairs. Ce système centralisé constituait le point unique de vulnérabilité (Single Point of Failure-SPOF) de Napster et le site a été fermé par le FBI en 2001 pour violation des droits de propriété intellectuelle.

– 19 septembre 1999 : Dans un message publié sur un forum cypherpunk en réponse à Adam Back, un anonyme évoque l’idée d’un « e-cash » sécurisé par « quelque chose qui représente une quantité mesurable de travail informatique […] qui ne puisse pas être falsifiée » et se protégeant de la double dépense et des attaques par une « base de données publique » partagée « sur un grand nombre de serveurs » et donc « impossible à arrêter ».

– 2000 : Tom Pepper et Justin Frankel développent Gnutella, première plateforme de transfert de fichiers P2P complètement distribuée.

– 2001 : Publication de The Security Evaluation of Time Stamping Schemes: The Present Situation and Studies de Masashi Une qui parle de « chain of time stamp » et conceptualise un peu plus encore quelque chose qui ressemble à la blockchain (sans le mining).

– 10 mars 2001 : Dans une conversation avec Hal Finney à propos de l’article de Wei Dai, Peter Todd, alors âgé de 15 ans, évoque l’idée d’un système de signature qui permettrait de créer une monnaie à partir de hashcash. Il y voit cependant une difficulté majeure : comment éviter la double dépense sur une base de donnée décentralisée ?

– De 1998 à 2005 : Nick Szabo développe le projet BitGold, une monnaie numérique décentralisée basée sur des chaînes infalsifiables de preuves de travail et utilisant beaucoup d’éléments qu’on retrouvera dans Bitcoin : horodatage, signatures numériques, clés publiques… Le système se révèle cependant trop vulnérable aux attaques.

– 2004 : Développement de Ripplepay, une tentative de système monétaire décentralisé.

– 15 août 2004 : Hal Finney annonce la création de Rpow, un jeton numérique réutilisable produit par preuve de travail et dont la sécurité est assurée par le coprocesseur cryptographique PCI 4758 d’IBM. Rpow, trop centralisé, ne dépassera pas le stade du prototype.
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